post-partum ou mémoire oubliée

💥 Post-partum !

Ca y est ! bébé est là ! Après l’accouchement s’en suit une “remise à niveau qui peut durer plusieurs mois” du corps de la maman et de ses hormones. Ce processus est long et souvent associé à un baby blues (qui dure quelques jours), une perte de repère physiologique ou une dépression. La réadaptation de son quotidien peut parfois être compliquée dans une nouvelle vie à plusieurs. Remise en questions, douleurs, doutes, peurs, place à trouver dans le couple et dans son nouveau statut de maman…beaucoup d’incertitudes à appréhender et à faire fonctionner dans un monde nouveau. Mais aussi beaucoup de joie et de bonheur de voir ce cadeau de la vie, grandir jour après jour.

💥Mon histoire extra-ordinaire !

Souvent je regarde mon bébé, fière et je n’y crois toujours pas ! Il est là avec ses petites billes qui me regardent et qui me font fondre d’émotions. Tant de chemins parcourus, tant de masques enlevés, tant d’actions mises en place, tant de bouleversements dans ma vie, pour en arriver là, tant de travail sur mon quotidien pour réussir à me trouver moi. En me trouvant, je suis alors devenue capable d’ouvrir mes bras et mon âme. j’étais enfin prête, ou presque, à accueillir mon bébé.

💥Joie, surprise…

On place mon bébé sur mon ventre et je n’en reviens pas. Je suis si stupéfaite ! Il es là ! La joie se mélange à la surprise et l’étonnement. C’est moi qui vient d’accoucher ? Pince, moi je rêve ! Ce joyeux mélange d’émotions est à son paroxysme la première semaine. J’oscille entre rires et pleurs. Ces pleurs au début sont des pleurs de joie. J’ai tant d’émotions à regarder mon bébé.
Rentrés de la maternité, la première semaine s’est déroulée magnifiquement, en famille. Un brin fatigués mais sans plus, nous étions fiers et aux anges avec son papa. Mon bébé était enfin là. Si longtemps espéré dans les tréfonds de mon âme. A ce moment là, j’étais loin d’imaginer le scénario, que j’allais vivre, les semaines suivantes.

💥…et gouffre abyssal !

Puis, vint le moment d’être seule avec mon bébé d’amour. J’étais confiante, heureuse, quelques peurs (de ne pas savoir faire) mais sans plus.
Au début, ce n’était que des contrôles nocturnes. Très souvent je me levais au moindre bruit, à la moindre respiration suspecte, pour vérifier que mon bébé allait bien.
Puis cette ultra-vigilance s’est transformée et s’est alourdie. La peur s’est installée, l’angoisse a pris sa place et a envahi mes journées…
Je n’arrivais plus à sortir. Tellement d’oppressions m’assaillaient !
Cela devenait très problématique. J’étais en pleurs et en panique, trop souvent.

💥A l’aide et vite !

Mon cerveau, mon corps, ma poitrine hurlaient à l’aide mais personne ne voyait réellement ma détresse. En même temps, il n’y avait aucune raison logique. Notre bébé allait très bien. Il fallait que je trouve rapidement une solution, car je vivais un calvaire. Il n’y avait rien à faire, je n’arrivais pas à contrôler mes pensées catastrophes. Et plus le temps passait, pire c’était. J’avais l’impression qu’on déversait sur moi, toute la souffrance des mamans.
Je devais trouver quelqu’un qui m’aide à sortir de ce marasme et vite ! car en attendant, je ne vivais pas bien les moments où j’étais seule avec mon bébé ; trop de peurs inexpliquées.

💥Une consultation pas si classique…

Je savais qu’une consultation traditionnelle, ne pourrait rien pour m’aider ; mes peurs et angoisses (pour les cerner maintenant) étaient vraiment trop profondes, pour que ce ne soit qu’une dépression”. Le problème était tout autre et je savais au fond de moi, que cela dépassait le cadre classique. J’avais besoin de quelqu’un qui travaille mes cellules, mes mémoires oubliées, besoin de quelqu’un qui me recentre après cet accouchement flash éclair, certes, loin de l’épuisement, mais d’une puissance fulgurante.

💥Bénie soit la vie !

Je suis donc allée consulter. Il m’aura fallu quelques séances pour apaiser ce qui était entrain de me consumer mentalement.
J’avais une mémoire oubliée qui s’était réveillée à la naissance de mon enfant, celle de la perte d’un bébé.
Quel soulagement ! de reprendre une vie sans angoisse ni peur.
Quel soulagement ! de ne plus avoir cette oppression thoracique et mentale.
Quel soulagement ! de se sentir à nouveau sereine.Je remercie souvent la vie de placer sur ma route des aides, des alliés, des accompagnants.